Une enquête présentée par Léa Daniel, vétériniaire Vet et Sphère, au forum Alterbiotique, montre que les pertes de porcelets en cases liberté sont similaires à celles déplorées en cases bloquées. La crainte de voir exploser les pertes sous les mères dans les cases liberté a freiné l’installation de ces équipements dans les élevages. Léa Daniel a voulu en savoir plus et a réalisé une analyse poussée avec la collaboration de deux éleveurs et d’une stagiaire, Mathilde Guyot. Deux élevages de 200 truies, conduits en 4 et 7 bandes, sevrage à 28 jours, ont donc été observés à la loupe, en maternité liberté, lors d’une semaine de mise-bas. Ces deux élevages sont engagés dans la démarche collectif 2 de Leclerc-Kermené. De nombreux paramètres ont été notés concernant les truies (rang, durée mise-bas, interventions…) et les porcelets, notamment leur poids et leur température rectale à la naissance et à 24 heures, la longueur du cordon, la vigueur à la naissance, le poids de sevrage et le sexe. Des mesures susceptibles de connaître le GMQ sur les périodes naissance-24 heures et sevrage. Les mères sont libérées le 7e jour après la mise-bas. 2/3 des écrasés quand les truies sont bloquées Le taux de mortalité sur nés vifs est de 13,3 % et 10,4 % dans les deux élevages. « La proportion de morts dans les 24 premières heures après mise-bas est de 23 % et 15 %. Entre les 2e et 7e jour, ce taux est de 36 % et 55 % dans ces deux élevages ». La cause de mortalité a été relevée. « Dans le premier élevage, 44 % des morts sont des porcelets écrasés, 35 % sont des décrochés et 8 % étaient considérés non viables. Dans le second élevage, 32 % sont des écrasés, 53 % ont décroché et 10 % étaient non viables ». Si l’on se focalise seulement sur les écrasés (risque le plus…
La liberté n’induit pas plus de pertes