À Briec (29), les serres de tomates situées à proximité de l’usine d’incinération récupèrent la chaleur qui était auparavant perdue. D’un côté, l’usine d’incinération de déchets de Briec (29), source de chaleur. De l’autre et à quelques centaines de mètres, un site de production de tomates Savéol, de 7 ha. Ces 2 unités sont devenues complémentaires grâce à une connexion hydraulique, des systèmes de pompes et d’un échangeur à plaques : les serres utilisent de l’eau à 55 °C en provenance de l’usine pour chauffer les cultures, et renvoient cette eau à 42 °C, suffisant pour refroidir le site de traitement des déchets. Chaque circuit est indépendant, « nous ne travaillons pas à la même pression, les eaux ne se mélangent pas », explique Régis Ollivier, un des 3 associés maraîchers de La serre du Glazik, lors d’une journée Agriculture, climat et énergie organisée par la Chambre d’agriculture. Gros avantage de l’opération, un coût de chauffage « sécurisé, indépendant des fluctuations du marché ». Les travaux, d’un montant de 1,9 million €, ont été financés par Sidepaq, propriétaire de l’usine de déchets, qui refacture le coût de chauffage aux serres. Lors du démarrage du projet en 2009, « nous avons investi dans 2 chaudières à gaz d’occasion, pour pallier les 2 semaines d’arrêt technique de l’usine d’incinération. Depuis, cet arrêt est descendu à 3 jours, et intervient pendant notre vide sanitaire, en octobre ». Réflexions autour du CO2 Autre point abordé lors de cette journée, les besoins en CO2 du parc de serres bretonnes. Une réflexion est en cours pour récupérer le dioxyde de carbone disponible dans les unités de méthanisation en injection directe de gaz sur le réseau. « Avant d’être purifié pour aller dans ce réseau, le gaz est riche en CO2 organique. L’idée est de le récupérer, de le liquéfier pour ensuite l’amener vers les serres », explique Hervé Gorius, conseiller…

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