Bien avant les problèmes de compétition à la mamelle, le souci numéro 1 du porcelet est le maintien de sa température corporelle. Il faut les réchauffer avant la prise colostrale. La tétée alternée part d’une bonne intention. Permettre à tous les porcelets, de plus en plus nombreux, un accès à la tétine quand la mère produit encore du colostrum. « Il y a beaucoup d’avis et de ressentis sur la question, mais aucune étude ». Marie Retureau, vétérinaire Epidalis, a souhaité en savoir plus : quels porcelets bloquer ? Pendant combien de temps ? Dans quelles conditions ? Elle a présenté les résultats de son étude lors du forum Alterbiotique, organisé par le Réseau Cristal. Les porcelets bloqués s’en sortent mieux Suite à des problèmes sanitaires rencontrés en élevage, elle a réalisé une évaluation de la prise colostrale. « Le poids moyen, 1,22 kg pour 18,4 nés vifs, était bon et ne pouvait pas expliquer les problèmes. Par contre, le gain de poids à 24 heures de vie était trop faible. L’éleveur pratiquait presque systématiquement la tétée alternée ». La vétérinaire constate qu’un tiers des porcelets sont bloqués plus de deux heures (cumulées), surtout les plus gros. 10 % restent même, au total, plus de 3 heures sans accès à la tétine, à une période où la qualité du colostrum chute rapidement. Des pesées de 245 porcelets à la naissance et à 24 heures, dont 70 non bloqués, sont réalisées. Les plus légers (< 1 kg), non bloqués pour qu’ils aient un accès facilité à la mamelle, enregistrent une perte de poids à 24 heures de 21 g. Dans cette catégorie de poids (< 1 kg), ceux qui ont été bloqués ont eu une croissance de 57 g en moyenne. Chez les porcelets plus lourds, les porcelets libres ont toujours une croissance nettement plus faible (parfois négative) que les porcelets bloqués. « Le blocage est fait pour favoriser les porcelets…

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