Il n’y a probablement pas de place pour deux abattoirs multi-espèces dans le Morbihan. Ceci explique pourquoi l’Administration hésite à donner son feu vert à la construction d’un nouvel outil dans le département. Les agriculteurs, notamment ceux commercialisant en circuits courts, pourraient se trouver démunis si celui de Vannes venait à cesser son activité. L’outil est en vente actuellement. « Nous avons 4 candidats sérieux à la reprise du site », indique sa propriétaire Madeleine Ehanno. Rien ne permet d’assurer que l’un d’entre eux poursuivra l’abattage, dans une zone convoitée de la ville de Vannes. En attendant l’issue de la vente, les éleveurs s’inquiètent. « Faire abattre mes porcs à Quintin (22) me coûterait 500 à 600 € de plus chaque semaine », indique Pierre-Yves Floc’h, de Muzillac. La volonté de relocaliser la production, de développer les circuits courts, plaide pour le maintien d’un abattoir en Morbihan. En attendant, l’inflation galope et pourrait handicaper un projet de création dont le financement était quasiment bouclé. 370 fermes et 13 organisations de producteurs s’étaient engagées. L’ensemble des syndicats soutiennent la démarche.
L’abattoir de proximité se fait attendre