« La méfiance par rapport au bio est nourrie par le manque d’informations », analyse Laure Verdeau, directrice de l’Agence bio. HVE, zéro résidu de pesticides : « L’image a été brouillée par d’autres allégations », regrette Loïc Guines, président de l’agence. Pour la campagne de promotion qu’elle lancera en 2023, l’agence prévoit de valoriser l’aspect « local » du bio, en plus des atouts environnementaux. « Près de 85 % des produits bio consommés en France sont français », rappelle Laure Verdeau. Mais quel budget pourra être mobilisé ? Ministère de l’Agriculture, de la Transition écologique ou de la Santé, agences de l’eau, interprofessions : « Nous devons nous mettre autour de la table pour sécuriser quatre à cinq millions d’euros par an de manière durable », défend Loïc Guines.
Sur le Salon de l’agriculture, l’Inrae a dévoilé une autre piste pour relancer la consommation. Selon les résultats du chercheur Mathieu Lambotte, une réduction de 10 % des prix du bio augmenterait de 20 % environ le volume de consommation. « Nous observons également des phénomènes de substitution : si le prix du conventionnel augmente, les consommateurs auront aussi tendance à acheter plus de bio », souligne-t-il.
Agra Presse