L’agriculture paysanne se penche sur son avenir

15420.hr - Illustration L’agriculture paysanne se penche sur son avenir
De gauche à droite : Stéphane Galais, Jacques Caplat, David Lorant et Charlotte Kerglonou.

« Quel avenir pour l’agriculture paysanne dans un monde en crise ? ». Tel était le thème choisi par la Confédération paysanne 35 pour la table ronde de son assemblée générale le 27 mars à Saint-Jean-sur-Vilaine. Les enjeux actuels sur le climat, la biodiversité, la préservation des ressources génèrent des rapports de force dans la société « mais ils sont aussi une chance, sources de défis à relever collectivement. Aujourd’hui, nous devons imaginer, créer de nouvelles solutions », a souligné Stéphane Galais, membre du comité départemental et national de la Confédération paysanne. « D’autres agricultures existent » « L’agriculture dite conventionnelle s’est imposée mais elle s’appuie sur des modèles réductionnistes, une génétique simplifiée qui ne peut pas correspondre à toutes les situations. D’autres agricultures très différentes existent dans le monde. À nous de trouver celles qui répondent le mieux aux enjeux actuels », continue Jacques Caplat, agronome et ethnologue, auteur du livre Re(devenir) paysan. Il propose notamment de mettre en place « une sélection décentralisée sur les fermes. Dans le Périgord par exemple, des agriculteurs sélectionnent des maïs résistants à la sécheresse. L’association de cultures, l’arrêt des pesticides et des engrais de synthèse sont d’autres leviers d’action permettant de préserver la biodiversité et le climat. » « Une visibilité insuffisante » « L’agriculture paysanne et biologique répond aux défis actuels. Mais comment la rendre davantage visible auprès des citoyens ? », se demandent certains participants. Plusieurs pistes sont évoquées : être présents sur les réseaux sociaux, accroître les partenariats avec des associations citoyennes et environnementales, accueillir le grand public sur les fermes… Maintenir la présence de la Confédération paysanne dans le plus d’institutions possibles est un autre défi. « Même si nous ne sommes pas toujours entendus, c’est important d’être présents. Nous nous battons contre l’industrialisation de l’agriculture et du vivant, le ‘green-washing’, la viande cellulaire… », rappelle Stéphane Galais. « Il y a de multiples manières…

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