La nouvelle Pac renforce l’intérêt de diversifier ses rotations. Le blé noir peut permettre d’atteindre le niveau supérieur de 5 points sur le critère “diversité des cultures” pour majorer les aides Pac de 76 €/ha. Le marché du blé noir reste exposé au risque de pénurie qui devrait continuer à soutenir son prix. C’est encore le moment d’intégrer cette culture dans votre assolement… Guerre en Ukraine + sécheresse = déséquilibre du marché du blé noir… Les exportations russes (1er producteur mondial de blé noir) vers l’Europe de l’Ouest sont bloquées. Deux raisons : lutter contre l’inflation alimentaire en Russie et la restriction des flux d’importations en Europe. La production mondiale perd 33 % de ses fournitures aux portes de l’Europe. La compensation par les exportateurs traditionnels vers la France (Lettonie, Lituanie et Pologne) est difficile car leur production est désormais consommée sur place. Facteur aggravant, la sécheresse de 2022 en France ne permet pas les semis en deuxième culture dans le Sud de la Loire. Cela se traduit par une collecte française 2022 qui se replie de 4 000 t. Les efforts réalisés en Bretagne l’an passé ont permis de faire progresser la collecte régionale de 1 000 t. Point d’alerte, les stocks détenus à fin février 2023 en France couvrent tout juste la soudure avec la nouvelle récolte à venir… Donc, pas de droit à l’accident de production pour la récolte 2023. Une culture facile, faible consommatrice en azote Avec son Identification géographique protégée, la Bretagne fait la différence en blé noir. Les parcelles suivies avec rigueur par les adhérents d’Eureden confortent les plus-values d’une filière de qualité. La rigueur imposée par le cahier des charges “Blé noir tradition Bretagne” garantit une qualité irréprochable aux farines sous ce label. Pour atteindre ce niveau de qualité, les producteurs emblavent des parcelles sélectionnées pour leurs aptitudes (pH <6,5),…
Le blé noir breton : une nouvelle opportunité pour 2023 !