Alain Ferre est revenu sur le rôle du spectre en culture sous abri, qui doit être composé en proportions différentes de rouge, de bleu et de rouge lointain. La lumière est un mélange d’ondes électromagnétiques qui peut se décomposer en 4 caractéristiques, à savoir le spectre, l’intensité, la photopériode et le DLI (Daily light integral, égal à l’intensité x la photopériode). « Le spectre modifie la morphologie, la germination, la floraison, les résistances aux stress abiotiques et biotiques. L’intensité joue sur la vitesse de croissance, l’intensité de la réponse morphologique. Quand la photopériode influe la floraison et la germination, le DLI a une action sur la vitesse de croissance », rappelle en préambule Alain Ferre, directeur technique de la station Astredhor d’Angers (49), lors du dernier Sival. Chercher le spectre idéal En hiver, le manque de lumière amène à « des sensibilités aux maladies, aux ravageurs. Le spectre en hiver est aussi décalé vers le rouge, qui entraîne des tendances à l’étiolement ». Le spectre de lumière idéal convenant à la majorité des plantes sous abri contient « beaucoup de rouge, obligatoirement du bleu à hauteur de 25 %, un peu de rouge lointain pour booster la plante. Augmenter de trop ce rouge lointain sensibilise la plante aux ravageurs et aux maladies ». Alain Ferre prend pour exemple le spectre développé par Red Horticulture, avec sa solution Taurus, qui propose la combinaison idéale des différentes couleurs. Il semblerait que le fait de « bien éclairer demanderait à moins chauffer ». Des essais sous tunnel froid en avril, éclairés avec le spectre idéal, ont donné « l’impression d’avoir des tomates d’été ». Le vert « ne joue pas sur la croissance, c’est de l’énergie qui ne sert pas. Dans mes essais, il n’y a pas de différences avec ou sans ». En revanche et pour améliorer les conditions de travail, le directeur technique propose…
Le spectre doit sortir de l’ombre