« Nous voulons profiter de notre dynamisme »

15424.hr - Illustration « Nous voulons profiter de notre dynamisme »
De gauche à droite : Bruno Demeuré, président de la Coordination rurale du Finistère et Sébastien Abgrall, administrateur.

La Coordination rurale a fait un état des lieux de la situation agricole actuelle. Les responsables ont d’ores et déjà affiché leur ambition de prendre les commandes de la Chambre d’agriculture du Finistère. Sébastien Abgrall, producteur de légumes de Saint-Vougay, administrateur de la Coordination rurale du Finistère et élu à la Chambre d’agriculture, analyse le redressement actuel des prix, « non pas du fait de la loi Égalim, mais par la rareté. Les vaches laitières sont parties, elles ne reviendront pas ». Trois causes principales expliquent selon lui cette baisse du cheptel breton : « La politique d’approvisionnement des industries agroalimentaires à bas coût, la politique du tout export et la régression de l’agriculture à cause des coups de boutoir des associations environnementales ». La région a perdu « 130 000 bovins en 1 an. Il y a entre 30 000 et 38 000 porcs en moins au marché par semaine. Mais le pic n’est pas arrivé, c’est un plan social qui ne porte pas son nom », estime Bruno Demeuré, président de la Coordination rurale du Finistère, lors de l’assemblée générale du syndicat, à Pont-de-Buis. « Malgré le redressement des cours, les prévisionnels des jeunes qui s’installent chiffrent à 20 000 € le montant des prélèvements privés, pour 50 à 70 heures de travail hebdomadaire, cela nous fait très peur ». De même, au sujet des retraites, Sébastien Abgrall pointe le système de cotisation. « Au-delà de 40 000 € de MSA payés par an, un exploitant cotise à fonds perdu… Nous n’arriverons jamais à avoir de bonnes retraites, ce sera au maximum entre 800 et 1 100 €/mois ». En parallèle, la Coordination rurale soutient les avantages du tissu agricole, « l’élevage contribue au modelage du paysage, c’est un rempart contre les incendies, qui piège du carbone ». Bruno Demeuré considère que le modèle breton « est menacé. Il ne faut pas que la Bretagne devienne exportatrice de ses céréales ; malheureusement…

Cet article est réservé
aux abonnés numériques

Je me connecte

Already a member? Connectez-vous ici

Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article