Vendredi 10 mars, à l’appel de plusieurs organisations, un collectif a manifesté pour l’accès à tous des MAEC « herbivores », alors que les services de l’État envisagent un zonage. « Paysan herbager, espèce menacée », « Vaches au pâturage = maintien du bocage » ou encore « Plus d’herbe, moins de phytos = qualité de l’eau ». Tels étaient les messages qu’avaient écrits sur des panneaux les manifestants, venus avec quelques vaches et moutons devant la préfecture de Région à Rennes. Paysans, citoyens, consommateurs et environnementalistes : plus de 80 personnes étaient présentes « pour soutenir les paysans engagés dans des démarches volontaires en faveur de la transition agro-écologique. » L’appel à mobilisation a été initié par plusieurs organisations bretonnes : Civam, Confédération paysanne, Eau et rivières, Syndicat des apiculteurs professionnels et le Réseau Cohérence. « Malgré tous les enjeux sur la qualité et la quantité d’eau, sur la réduction des pesticides et de la fertilisation minérale, sur le maintien de la biodiversité, sur le changement climatique, l’État ne débloque pas en Bretagne les moyens financiers nécessaires sur les MAEC pour 2023 », se fâchent les manifestants. Le niveau 1 ne serait pas contractualisable partout Sur la mesure de niveau 1 (plafond de 23 % de maïs ensilage/ ha de SFP), « une restriction d’accès est envisagée. Elle pourrait ne concerner que les zones à ‘enjeu eau’ telles que les baies algues vertes alors que ce niveau 1 est un facteur de transition pour les exploitations », détaille Fabrice Charles, paysan à Quessoy et co-président de la FRCivam Bretagne. « C’est incompréhensible alors que le maintien des prairies est menacé par l’agrandissement des fermes, par l’arrêt de l’élevage. Ce serait un recul par rapport à ce qui existait jusqu’à présent. » Une délégation a rencontré les services agricoles de la préfecture de Région pour exposer la demande de budget supplémentaire. « Nous attendons un engagement volontariste de l’État en faveur des…
« Pas de zonage pour les MAEC »