Le syndrome est caractérisé par l’apparition de larges lésions, croûteuses à suintantes, à l’extrémité des oreilles des porcelets au cours du post-sevrage. Les causes présumées de la nécrose d’oreilles sont multiples. Les lésions cutanées dues à des toxines sont une première hypothèse « produites par des staphylocoques présents dans l’environnement, qui peuvent être combattues par une bonne hygiène, des flores de barrière, un travail sur l’immunité des animaux… », indiquait Dominique Marchand, vétérinaire du réseau Cristal, lors du forum Alterbiotique, à Châteaugiron (35). « Les mycotoxines présentes dans l’aliment peuvent aussi en être responsables ». Les analyses permettent de le confirmer, et dans ce cas, de revoir les pratiques culturales et/ou de stockage des matières premières. Une seconde hypothèse mène à l’occlusion des vaisseaux sanguins des oreilles. « Plusieurs germes peuvent en être à l’origine : mycoplasma suis, streptococcus suis, PCV2, SDRP (immunodépression) ». Des facteurs non infectieux peuvent aussi être responsables des nécroses d’oreilles. « Des problèmes d’ambiance dans les bâtiments (température, hygrométrie…) ; des densités élevées peuvent, comme dans le cas des morsures de queues, provoquer de l’agressivité entre individus ». Parfois à la base de l’oreille Le manque de matériaux manipulables, la difficulté d’accès à l’eau ou à l’aliment peuvent être également incriminés, « dans ce cas, c’est parfois la base de l’oreille qui est atteinte plutôt que l’extrémité ». La nécrose des oreilles continue d’être une énigme. Pour en venir à bout, elle demande un véritable travail d’investigation à l’échelle de l’élevage….
Porc : L’énigme de la nécrose d’oreille