Pour Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, l’agriculture française est capable de produire une alimentation de qualité en quantité, tout en respectant l’environnement. « Depuis la crise Covid, les Français ont découvert que la fourniture en alimentation est fragile. Cela fait 30 ans que la politique va vers le verdissement. Mais produire est notre mission première, on peut produire en quantité en respectant les normes environnementales ». Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, est venue apporter son soutien aux agriculteurs lors de l’assemblée générale de la FDSEA 29 à Pleyben (29), quelque temps avant de laisser sa place à la tête du syndicat national. Projets agricoles contestés, normes, empreintes carbone des fermes… « Je sens de la douleur, de l’exaspération et même de la lassitude dans la salle », lance la présidente. « Pourtant, vous vous êtes adaptés, on ne le dit pas assez. Le jugement fait contre les agriculteurs est fait sur des pratiques qui n’existent plus ». La présidente s’appuie sur des chiffres, comme la baisse de l’utilisation d’antibiotiques en élevage porcin de 42 %, la diminution des émissions de GES de 22 % en production laitière par rapport aux années 2 000. Sur le recours aux produits phytosanitaires, « nous avons baissé leur utilisation de 19 % depuis 2018 ». Des décisions qui brident la production « En France, 60 % des fruits et légumes sont importés, comme 44 % de la volaille. Les importations de viande bovine augmentent ; chaque jour, 120 camions de jambon espagnol arrivent en France. Nous souffrons d’une régression de la production car les décisions politiques nous brident ». L’interdiction de l’utilisation de certaines molécules chimiques, comme le diméthoate, a fait augmenter de 37 % l’import de cerises turques, pays où il est toujours utilisé. Dans la même idée et concernant les néonicotinoïdes, « 9 pays européens peuvent continuer à traiter en aérien, 2 ont conservé le traitement de…
« Produire est notre mission première »