Peut-on adapter les itinéraires techniques pour minimiser les risques climatiques ? Ce thème a été développé lors de la 1re édition des Journées de l’Innovation, organisée par Arvalis à Pacé. Jouer sur le réservoir en eau a été la première piste évoquée par Éric Masson et Benjamin Collin, ingénieurs régionaux Arvalis. « Le RU est le réservoir en eau du sol utilisable par la plante. Il dépend de la profondeur de l’enracinement mais aussi de son fonctionnement (densité de racines…). Le stress hydrique s’installe quand le RFU ou réservoir facilement utilisable est épuisé, la plante puise alors dans le réservoir de survie », ont-ils expliqué. « Le RU dépend surtout de la profondeur du sol et de sa texture. La teneur en matière organique n’est pas un enjeu dans l’Ouest de la France qui est globalement bien pourvu. » Par contre, le tassement du sol impacte négativement le stockage d’eau et l’enracinement. « Les cultures de printemps sont très sensibles au tassement : des essais ont montré une perte de rendement de 35 % sur sol tassé en maïs ensilage. Des pertes sont enregistrées même en absence de stress hydrique. » Diagnostiquer et corriger les tassements est donc un enjeu, tout comme le choix des jours d’intervention et des matériels. Réduire l’engorgement Alors que les excès d’eau seront plus courants à l’avenir, la capacité d’infiltration dans le sol sera à favoriser. « L’agriculture de conservation des sols (ACS) peut jouer un rôle en réduisant le risque d’engorgement prolongé. » Des “petits” couverts annuels (moins de 2 t MS/ha, croissance sur moins de 3 mois) améliorent aussi la vitesse d’infiltration. Des essais de mulch sur maïs montrent par contre des effets négatifs – retard à la levée, impact sur la nutrition azotée et consommation d’eau – supérieurs au gain sur l’évapotranspiration. Quant à la piste “densité de semis”, « les recommandations actuelles restent…
Réduire le tassement, un enjeu plus fort demain