L’augmentation du prix de l’aliment, de l’électricité, de l’engrais ou encore des carburants met les éleveurs dans le flou face à leurs coûts de production. « 2022 n’a pas encore été une année simple pour nos différentes productions agricoles. On avait l’impression de voir une sortie du Covid et la guerre en Ukraine est venue impacter directement le coût des intrants et de l’énergie. L’augmentation du prix de l’aliment, de l’électricité, de l’engrais qui est monté jusqu’à plus de 1 000 €/tonne ou encore du carburant qui a pris 30 % sur l’année nous empêche d’avoir de la visibilité sur nos coûts de production », lance Vincent Lambert, président de la Coordination Rurale des Côtes d’Armor. La crainte d’un effet ciseau Lors de l’assemblée générale du syndicat qui s’est déroulée le 9 mars à Langueux les agriculteurs présents ont exprimé leur crainte d’un effet ciseau avec une baisse du prix des céréales qui sont cultivées avec de l’engrais acheté cher. « Pour le lait, les prévisions indiquent une baisse de prix du beurre et de la poudre risquant d’impacter négativement le prix payé au producteur », remarque Vincent Lambert. Le président est aussi revenu sur l’actualité influenza aviaire qui a particulièrement impacté les Côtes d’Armor ces dernières semaines. « La situation semble se stabiliser après une semaine sans nouveau cas. Reste maintenant le souci de l’indemnisation qui met beaucoup de temps à arriver. Il faut attendre entre 6 et 7 mois pour toucher l’indemnisation, le moral et la trésorerie en prennent un coup. » Vacciner contre l’influenza autour des sites stratégiques La vaccination contre l’influenza aviaire est très attendue mais la question qui revient est : qui va payer ? « Pour moi ça n’est pas possible de vacciner toutes les espèces car le coût serait de l’ordre de 340 millions d’euros par an. Pour un…
Un manque de visibilité sur les coûts de production