« Vous êtes les représentants du vivant »

15426.hr - Illustration « Vous êtes les représentants du vivant »
Avec l’inflation galopante, les Français, et surtout les Françaises qui effectuent 80 % des achats alimentaires, sont de plus en plus regardants sur les prix.

L’inflation alimentaire modifie les priorités des consommateurs. Aux agriculteurs de raconter de belles histoires pour que leurs produits soient privilégiés. « Un tiers des Français ne peuvent pas se nourrir correctement. Ils seront 50 % dans cinq ans ». Les propos de Florian Delmas, président du Groupe Andros, qui intervenait le 23 mars à l’assemblée générale d’Agriculteurs de Bretagne, à Pacé (35), sont abrupts. Pour le patron de la célèbre marque Bonne Maman, il n’y a pas d’ambiguïté : « Le consommateur devra payer son alimentation. Ce sont des choix de vie intrinsèques ». Payer plus ? Pas si sûr… L’inflation alimentaire de 14,5 % depuis un an montre que l’alimentation toujours bon marché était un leurre. Mais le consommateur est-il prêt à mettre moins d’argent dans son Smartphone et plus dans son assiette ? « 65 % des Français se disent prêts à payer plus cher leur alimentation pour soutenir le revenu des agriculteurs », a cité Fabienne Gomant, directrice adjointe du pôle Opinion et Stratégies d’entreprises de l’Ifop, deuxième intervenante à la conférence intitulée ‘La fonction nourricière de l’agriculture, nouvelle valeur sociétale d’avenir ?’. Sauf que l’on connaît trop bien l’écart entre les intentions déclaratives lors d’un sondage et l’acte d’achat. En poussant l’analyse plus en profondeur, cette spécialiste du comportement alimentaire montre que les Français prêts à payer plus cher leur panier de courses pour soutenir le revenu des agriculteurs sont en fait de moins en moins nombreux : – 7  points entre 2020 et 2022. De même, « en 2020, 28 % des sondés n’étaient pas prêts à payer plus. Ils sont désormais 39 % ». Un lien charnel avec l’agriculture Considérant que « 95 % des Français ont un lien charnel avec l’agriculture », Florian Delmas invite à ne pas déconstruire « l’agriculture idéalisée » qui est dans la tête des consommateurs, « tous enfants ou petits-enfants de paysans ». Alors, comme « les Français ne veulent plus une agriculture productiviste, parlons de…

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