Les parcelles de blés sont maintenant en pleine montaison, le stade 2 nœuds va devenir majoritaire dans peu de temps à l’échelle du territoire. C’est à partir de ce stade 2 nœuds que commence la construction de la lutte contre la septoriose. Cette année, les pluies de mars ont pu maintenir l’inoculum de septoriose. Néanmoins, ce sont bien les pluies à partir du stade 2 nœuds qui définissent la pression en septoriose dépendante également de la sensibilité variétale. Et il faudra être vigilant à ne pas confondre avec des taches physiologiques qui commencent à apparaître liées aux températures gélives de la semaine dernière. Toutefois, il faut maintenir la vigilance en 2023 notamment sur les variétés moyennent sensibles ou sensibles (note CTPS <=6) où un premier traitement (T1) avant dernière feuille étalée peut s’avérer nécessaire en cas de pluies après le stade 2 nœuds. https://youtu.be/TJog-4IGvwE Le levier génétique La protection sur blé vise à garder les trois dernières feuilles définitives saines. Au contraire d’autres maladies comme la rouille, la septoriose se dissémine à l’aide de spores contenues dans un cirrhe. Ce cirrhe alourdit fortement les spores qui ne peuvent pas se disséminer par le vent, mais uniquement par la force des projections des gouttes de pluie du bas de la plante vers le haut, c’est l’effet « splashing ». La fréquence des pluies et leur intensité déterminent la progression de la maladie sur les étages foliaires supérieurs à partir du stade 2 nœuds. La génétique est un levier majeur pour lutter contre la septoriose, ainsi l’impasse du T1 pour lutter contre la septoriose devient la règle pour toutes variétés ayant une note ≥ 6,5 vis-à-vis de la septoriose. Pour les variétés avec une note <6,5, il faudra être vigilant aux pluies des prochains jours après le stade 2 noeuds. L’intérêt d’un T1 peut…
2023 : une année à septoriose sans rouille jaune ?