L’assemblée générale de l’association Solidarité paysans de Bretagne, le 13 avril à Pipriac (35), a mis en exergue une évolution des demandes d’aides vers davantage d’agriculteurs bio, en circuits courts ou récemment installés. Sur 2022, Solidarité paysans de Bretagne a assuré le suivi de 382 dossiers (380 en 2021 et 341 en 2020). Au-delà de ce chiffre global, les responsables de l’association s’interrogent sur les nouveaux appels : « 30 % proviennent d’agriculteurs bio ou en circuits courts et 40 % de paysans installés depuis moins de 10 ans. » En 2023, « nous allons continuer à développer notre partenariat avec les Civam et la Frab. Une agriculture familiale, à taille humaine est viable et porteuse d’avenir. » Montants d’installation trop lourds Lors de l’assemblée, une réflexion collective a été menée sur l’installation et l’épanouissement en agriculture. Plusieurs intervenants ont souligné que de plus en plus souvent, les montants d’installation des jeunes ne correspondent pas à la réalité économique et peuvent les mettre en grosse difficulté. « Aujourd’hui, une installation coûte en moyenne près de 500 000 € avec des différences importantes selon les cas. D’où la nécessité de prendre le temps avant de franchir le cap », souligne Daniel Caugant, responsable du marché agricole au Crédit Mutuel de Bretagne. « Quand nous finançons un projet, nous sommes dans une logique de co-construction. 75 % de la décision est liée au porteur de projet. Quand un problème survient, la capacité des partenaires à faire face prime. » La question de l’accès au foncier a été abordée par Ghislaine Pain, de la Safer, qui a rappelé que la loi Sempastous entrant en vigueur va permettre de limiter des agrandissements trop importants via les parts sociales. Terre de liens a souligné son rôle de facilitateur des installations en bio avec la mise en place de fermage (baux à obligation environnementale). « Tous les citoyens peuvent agir…
40 % des appels concernent de récents installés