Dossier technique

De l’herbe « laitière » au menu des vaches

15257.hr - Illustration De l’herbe « laitière » au menu des vaches
« Le pâturage, avec une consommation en frais directement, est le mode le plus favorable d’exploitation de l’herbe en termes de valeur alimentaire. »

Benoît Possémé, conseiller pour les Chambres d’agriculture de Bretagne, revient sur les leviers permettant de favoriser la valeur alimentaire de l’herbe des prairies. Peu importe le type d’exploitation, pâturée ou récoltée, l’agriculteur doit chercher à obtenir une herbe riche pour nourrir ses animaux à plus fort besoin (vaches laitières). Il dispose de différents moyens pour atteindre cet objectif. Différents leviers agronomiques peuvent être ainsi actionnés. « À commencer par le pilotage de la fertilisation azotée qui va directement jouer sur la disponibilité de l’azote pour le développement des graminées et donc favoriser ensuite la valeur alimentaire », démarre Benoît Possémé, chargé d’étude et de conseil Fourrage pour les Chambres d’agriculture de Bretagne. En début de saison, la fertilisation des prairies est un enjeu important, insiste-t-il « Quand les sols sont encore froids, la minéralisation est faible. La fertilisation, sous forme d’apport d’ammonitrate ou de lisier, va alors favoriser la valeur protéique du fourrage. Sinon, en situation de fertilisation limitante, le taux de MAT des graminées dépassera rarement les 12 %. » Pour autant, la fertilisation reste « un jeu d’équilibre » : même si le rendement est au rendez-vous, des apports azotés trop importants pénaliseraient les légumineuses « au risque de transformer la prairie multi-espèces en monoculture de graminées… » La première année d’implantation d’une prairie en mélange, Benoit Possémé recommande de ne pas fertiliser pour s’assurer d’une bonne installation des légumineuses. « Le taux de MAT de l’herbe sera plus faible la première saison, mais la place prise par les légumineuses permettra de se récupérer sur la valeur alimentaire les années suivantes. »  Augmenter la proportion de légumineuses au semis de la prairie est un bon levier pour récolter ensuite un fourrage riche en protéines. Jouer sur la proportion de légumineuses au semis Autre levier agronomique sur lequel peut jouer l’éleveur, la proportion de légumineuses dans…

Cet article est réservé
aux abonnés numériques

Je me connecte

Already a member? Connectez-vous ici

Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article