L’association de développement de l’agriculture biologique défend le modèle polyculture-élevage, capable de stocker du carbone.
Édouard Bouin privilégie non plus « une agriculture hors sol, mais une agriculture avec le sol : c’est notre allié pour le climat pour stocker du carbone », explique-t-il lors de l’assemblée générale de la Maison de l’agriculture biologique du Finistère, à Châteaulin. L’administrateur de l’association Agir pour le Climat rappelle au passage « qu’1 m3 de sol vivant accueille 260 millions d’êtres vivants. En utilisant la chimie, on perd ces alliés ». En défendant le modèle polyculture-élevage, « nous utilisons ce qui fonctionne naturellement ». L’intervenant invite à « se débarrasser des engrais, émetteurs de protoxyde d’azote ».
Promouvoir la bio
L’émission moyenne de gaz à effet de serre d’un Français est de « 10 t par an entre ce que l’on consomme et ce que l’on importe. Si on veut atteindre la neutralité carbone, il faut être à 2 t », chiffre Édouard Bouin. Et le responsable de prôner une alimentation plus locale qui amènerait à diminuer ces émissions. « 1 burger émet 3 kg de CO2, quand un poulet local bio en produit 600 g ».
Une intervention appréciée par Vincent Quéniat, vice-président de la Mab 29, « il faut réexpliquer toutes les externalités du bio ». Même constat pour Valérie Lazennec, présidente de la Mab 29, qui souhaite « communiquer plus pour contrer des labels comme la HVE. Nous devons être acteur et nous engager. La bio est parfois étiquetée comme un produit de luxe, certains consommateurs s’en écartent, mais d’autres sont restés fidèles ». L’agricultrice installée à Brest invite à consommer des produits bio issus de petites structures, « on a des schémas de ferme à 35 ou 40 vaches qui économiquement tiennent la route ».