L’expérimentation est dans l’ADN de l’exploitation. Les éleveurs travaillent sur la diversité de l’assolement et des variétés, les plantes compagnes, la couverture des sols, la baisse des traitements. Avec ses 200 bovins sur 120 hectares, rien ne distingue a priori la ferme de Linihouarn à Plomodiern de ses voisines. La diversité des cultures interpelle pourtant. Plus d’une dizaine de cultures fourragères se succèdent dans les rotations, avec, pour chaque espèce, plusieurs variétés. « Nous travaillons, depuis plusieurs années, avec le semencier Barenbrug ; nous réalisons aussi des essais avec Eureden », expliquent Rémy et Mikaël Hily. De nouvelles variétés, des mélanges, des plantes compagnes… Betteraves pâturées ou récoltées à l’arracheuse intégrale L’an dernier, 15 variétés ont été testées sur les 6 hectares consacrés à la culture de la betterave. « Nous observons les différences de traitement des semences sur les variétés. Nous, pour les besoins de l’exploitation, nous recherchons du développement qui permet de couvrir rapidement le sol et de limiter les traitements. Nous recherchons également des variétés appétentes qui se conservent bien ». La betterave est souvent implantée après une prairie. « Les rendements moyens varient de 17 à 20 tonnes de MS ». Elles peuvent être pâturées dès le mois d’août ou récoltées à l’aide d’une arracheuse intégrale (effeuillage, récolte) à l’automne. Elles sont consommées aussi bien par le troupeau laitier (jusqu’à 4 kg de MS/VL par jour) que par les vaches allaitantes. Les vaches sont croisées pour gagner en rusticité dans l’objectif de les faire vieillir. Maïs semé à 30 cm d’écartement dans les 2 sens Après betterave, les éleveurs sèment simultanément un méteil et une nouvelle prairie. Ce méteil, un mélange d’avoine, de triticale, de seigle, de vesces et de pois, est ensilé (12 tonnes de MS, à 16-17% de MAT, selon les mélanges) et laisse la place à l’herbe,…
Dossier technique
Des essais fourragers à l’échelle de l’exploitation