Du travail à temps choisi pour les retraités

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Virginie Gallais, directrice adjointe du couvoir Le Helloco ; Dominique Berthelot dit « Mino » qui vient de prendre sa retraite à 72 ans ; Philippe Poilvert jeune retraité et salarié du couvoir à mi-temps ; Estelle Le Helloco, dirigeante de l’entreprise.
Certains salariés qui arrivent à l’âge de la retraite souhaitent poursuivre le travail en choisissant les jours et le temps de travail mensuel. C’est le cas pour plusieurs salariés du couvoir Le Helloco qui, face à la pénurie de main-d’œuvre, ouvre cette offre d’emploi à temps choisi à des jeunes retraités n’ayant jamais travaillé dans l’entreprise.

« Dans l’entreprise nous proposons aux salariés qui arrivent à l’âge de la retraite de poursuivre une activité à temps choisi pour ceux qui le désirent », explique Virginie Gallais, directrice adjointe du couvoir Le Helloco basé à Loudéac (22). Dominique Berthelot plus connu dans l’entreprise par son surnom « Mino » en est le parfait exemple. À 72 ans, il vient tout juste de prendre officiellement sa retraite. « J’ai 45 ans d’ancienneté. J’ai fait le tour de pratiquement tous les postes : employé de couvoir, maintenance, sexage vaccination… À 60 ans, j’ai pris ma retraite, mais j’ai fait le choix de continuer à travailler sur une base de 39 heures par mois. Une activité qui m’a permis d’avoir un complément de retraite de 500 € par mois durant ces 12 années de travail. Mais au-delà de l’argent, c’était aussi une façon de garder du lien social dans un entreprise ou l’ambiance au travail est excellente. »

Cumuler retraite et emploi à mi-temps

Philippe Poilvert a 43 ans d’ancienneté dans l’entreprise en tant que chauffeur poids lourd. Il assure le ramassage des œufs dans les élevages et la livraison des dindonneaux d’un jour chez les éleveurs. « J’ai décidé de prendre une retraite progressive, c’est-à-dire que je continue de travailler à mi-temps. Je ne fais pas ça pour des raisons financières mais surtout car ma femme n’est pas encore en retraite. Cela permet de continuer à voir du monde et ça maintien en forme. Dans 1 an, lorsque ma femme sera en retraite, je poursuivrais peut-être dans l’entreprise en passant à 39 heures par mois comme Mino l’a fait. » Pour Estelle Le Helloco, dirigeante de l’entreprise, cette génération a une vraie valeur travail. « En restant au travail au-delà de l’âge de la retraite, ils continuent d’apporter leur savoir et leur culture de l’entreprise aux jeunes ayant moins d’expérience. »

Une solution pour combler le manque de main-d’œuvre

Selon Estelle Le Helloco, Loudéac est le deuxième bassin le plus en tension sur l’emploi en Bretagne avec un taux de chômage en dessous de 4 %, il est donc très difficile de recruter du personnel. « Ces profils de jeunes retraités nous conviennent bien et nous permettent d’assurer le travail au quotidien. C’est pour cette raison qu’aujourd’hui nous souhaitons proposer ce travail à temps choisi à des jeunes retraités qui n’ont jamais travaillé dans l’entreprise. Dans un premier temps nous cherchons à recruter 4 à 5 personnes venant de l’extérieur. La fréquence de travail sera discutable ça peut-être une semaine par mois ou une journée par semaine voir plus. »

Du travail en élevage ou au couvoir

Le profil bricoleur est particulièrement recherché par le couvoir Le Helloco. Il y a du travail au couvoir sur Loudéac mais aussi dans les élevages appartenant à l’entreprise et se situant dans un rayon de 40 km autour de Loudéac. « Nous avons la particularité de travailler 7 jours sur 7 et 365 jours par an. Nous avons donc des besoins aussi le week-end. Nos 30 élevages en propriété nous permettent de proposer des postes proches du domicile des candidats à l’emploi », précise Estelle Le Helloco.

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