Dans le contexte actuel, l’azote minéral doit plus que jamais être valorisé jusqu’à la moindre unité afin d’obtenir des blés de qualité. Dans un itinéraire technique, les leviers d’action principaux sont le choix de la variété et le pilotage de la fertilisation azotée. En raison de l’effet de dilution, plus une variété a un rendement élevé et plus sa teneur en protéine est faible. Cependant, pour un même niveau de rendement, certaines variétés valorisent mieux l’azote sous forme de protéines. Cette capacité est appréciée par leur note de GPD (Global Protein Deviation). Au cours des dernières décennies, grâce à la génétique, la note de GPD des variétés cultivées a permis de compenser une partie de la protéine perdue au détriment de l’augmentation de rendement. Pour Benjamin Collin, ingénieur régional Bretagne chez Arvalis, le choix d’une variété dans la région « repose en premier lieu sur son rendement et sa tolérance face aux maladies, notamment septoriose et rouille jaune. La note de GPD est également une caractéristique à regarder si l’on s’intéresse à la protéine ». Pas d’impasse sur le 3e apport L’engrais est cher et va le rester. Pour cette campagne, il faut, plus que jamais, bien calculer son bilan prévisionnel et bien gérer sa stratégie de fertilisation. « Il est recommandé de fractionner en au moins 3 apports », indique Benjamin Collin. « Le dernier passage, autour de dernière feuille étalée/gonflement, est indispensable pour valoriser l’azote en rendement et en protéines. 40 unités au minimum doivent lui être allouées. Des OAD peuvent également être utilisés pour ajuster cette dose selon l’état de nutrition de la culture ». De plus, à ce stade, la plante valorise quasiment 100 % de l’azote épandu (contre environ 40 à 60 % pour un apport tallage), à condition d’avoir une période pluvieuse de 15 mm dans les 15 jours après le…
Dossier technique
Garantir de bons taux de protéine en blé avec une fertilisation minérale coûteuse