Matière sèche contre ma terre sèche
Agrostide blanche, lotier corniculé, luzerne flamande, silphie. Derrière ces jolis noms, une très grande famille végétale qui regroupe plus de 10 000 espèces : les graminées. Minette, féverole ou trèfle fraise : la poésie est aussi de rigueur chez les légumineuses qui se chiffrent à plus de 20 000 espèces dans le monde, selon les scientifiques. La nature est généreuse par sa diversité. Alors pourquoi ne pas puiser dans cette bibliothèque qui semble infinie pour ouvrir de nouvelles pages, pour écrire de nouvelles techniques dans le but de nourrir son sol, son troupeau ?
Les pics de chaleur de l’été dernier ont brûlé les pâtures. Fort heureusement, les pluies salvatrices sont arrivées en arrière-saison, sauvant de justesse les meubles. Mais le mal était fait, les stocks de fourrage ont été réduits. « Une prairie n’est jamais foutue », admet pourtant un éleveur du Finistère qui n’hésite pas à mettre certaines de ses parcelles en « phase de rééducation ». Ce docteur de l’herbe montre qu’il existe des solutions pour produire des quantités de matière sèche quand la terre sèche.
Les 12 témoignages regroupés dans ce magazine sont des retours d’expérience d’agriculteurs, qui optimisent la façon de conduire leur herbe ou leurs cultures, avec entre autres des choix d’espèces et de variétés argumentés, pour réussir à passer les périodes où le thermomètre s’affole.