Après un parcours professionnel chez Daucy, Thomas Clivio a créé, à 39 ans, une chèvrerie à Loqueltas (56). Les 321 chevrettes, achetées fin 2021, sont actuellement en production. La période de confinement a été, pour Thomas Clivio, le début d’une réflexion sur une possible reconversion professionnelle. Le titulaire d’un master en biotechnologie, fort d’une expérience d’une douzaine d’années de cadre chez Daucy, entame, dès 2020, un parcours de formation à la production de lait de chèvres (BPREA ; stages en élevage). « C’est agréable de travailler pour soi ; ça a été une de mes motivations ». Le bâtiment est construit en 2021, en parallèle de son parcours à l’installation, accompagné par la coopérative Agrial. Un quart de lactations longues Près de 300 chèvres de race Alpine sont actuellement en production. « Le troupeau est désaisonné à 100 % ; les mise-bas ont lieu en septembre car le prix du lait est plus élevé en hiver. La majeure partie des chèvres est tarie en été, ce qui permet de lever le pied et d’avoir plus de temps pour la vie de famille ». Un quart du troupeau est en lactation longue ce qui permet de livrer un peu lait en période estivale. La production est conventionnelle ; les animaux restent en bâtiment toute l’année, « mais l’objectif est de les sortir au pâturage en juin, juillet et août, après les coupes de foin ». Un rythme alimentaire rigoureux L’alimentation, en ration sèche, est à base de foin. Tous les fourrages sont analysés. « Les chèvres ont une aptitude à trier ; elles consomment prioritairement les feuilles. Elles sont capables d’avaler une grande quantité en très peu de temps. Il faut donc être vigilant ; le risque d’acidose est élevé », indique un nutritionniste d’Agrial. Les animaux, au pic de lactation, consomment jusqu’à 1,9 kg de matière sèche de fourrage. Le premier repas,…
La chèvrerie de Kerizac en vitesse de croisière