L’introduction d’une crucifère dans la ration a permis à l’EARL de Kergleuz d’arrêter ses achats de paille broyée de céréale. Le colza a fait son apparition dans les rotations de l’EARL de Kergleuz depuis 2 ans. La ferme basée à Guipavas (29) produit des plants de pomme de terre et du lait. Pour limiter les risques d’acidose, de la paille de céréale broyée était auparavant incorporée dans l’ensilage de maïs. Depuis l’arrivée de la culture de la crucifère, la paille de colza est utilisée car découpée par la presse avant mise en balle ronde. « Elle doit être broyée le plus fin possible, car plus c’est fin, moins il y a de refus à retirer le matin », témoigne Dominique Morvan, gérant de l’EARL. Un mélange simple et homogène Pour distribuer la ration aux animaux, une simple désileuse. L’outil « aurait du mal à mélanger le tout », c’est pourquoi le mélange est réalisé à même le sol au godet, en incorporant au tracteur la paille de colza dans le maïs. La ration contient au total 150 kg brut de paille de colza, soit 2 kg de paille par vache et par jour. Ce colza a pour mission d’apporter de la fibre. Pour compléter les apports nutritifs, l’exploitation incorpore dans la ration les déchets de plant de pomme de terre pour nourrir le troupeau, quand l’atelier de calibrage se met en marche. « D’octobre à fin décembre, les vaches reçoivent 10 kg brut de pomme de terre ». Broyer encore plus fin Une partie des travaux des champs est déléguée à l’ETA Jestin, située à Guipavas (29). Lors de la récolte, l’entreprise veille à bien récolter la paille, même si « nous privilégions bien sûr le grain », note David Jestin. Après battage, la paille est laissée sur le champ une dizaine de jours pour qu’elle…
Dossier technique
La paille broyée remplacée par du colza