Cet éleveur de vaches allaitantes a fait le pari de la silphie pour remplacer progressivement une partie de son maïs ensilage dans la ration. Il cultive aujourd’hui 3 ha et vise les 20 ha de cette culture d’ici 10 ans. Régis Robin s’est installé à Roz-Landrieux (35) en 2009 en reprenant l’exploitation familiale composée aujourd’hui d’un troupeau de 90 mères allaitantes et la suite en race Rouge des Prés sur une surface de 107 ha. « La moitié de ma surface se trouve dans ce que l’on appelle le marais noir, une zone tourbeuse qui est inondée de décembre à février. Dans ces terres, je ne peux cultiver que de l’herbe ou du maïs », indique l’éleveur. En découvrant la silphie, il s’est dit que cette plante pouvait peut-être s’acclimater à ces conditions spécifiques. « En 2021, j’ai semé 2 ha de silphie pour essayer en remplacement de la même surface de maïs ensilage. » Exemple d’une parcelle de silphie juste avant la fauche fin juin. Un coût de semence de 2 000 €/ha Pour semer la silphie Régis Robin n’a pas labouré. Il a réalisé un passage de rotavator puis de cultivateur, pour terminer avec la herse rotative. « J’ai semé avec mon semoir à maïs début mai. Je sème en 2 fois pour avoir un inter-rang de 37,5 cm. La quantité semée est de 3 kg/ha soit 180 000 graines/ha. » Le coût de semence est de 2 000 €/ha. L’éleveur est parti sur un amortissement de cette culture pérenne sur 10 ans soit 200 €/an. En raisonnant ainsi cela revient à moins cher qu’une culture de maïs. « La silphie est implantée pour une durée très longue, la plus vieille culture en France a 17 ans et en Allemagne c’est près de 40 ans. De plus, il n’y a plus…
Dossier technique
La silphie pour remplacer progressivement une partie du maïs