Les systèmes d’éclairage développés par Red Horticulture décomposent le spectre lumineux. En dosant le bleu, le rouge et le rouge lointain, la croissance des plantes est différente. « Après 10 semaines de culture, nous observons des différences d’architecture des plants de tomate. Le diamètre des tiges est plus important, le végétal est plus aéré », décrit Thibaut De Colle, stagiaire agronome chez le fabricant Red Horticulture. L’entreprise française vient d’inaugurer le premier centre de recherche mondial dédié à la photobiologie à Saint-Herblain (44), comprenant 4 environnements de cultures intérieures indépendants. Sont ainsi observés des tomates, des concombres, des fraises et des jeunes plants. En utilisant des leds, les chercheurs peuvent moduler le spectre de lumière qui baigne chaque salle. Dans la salle de culture dédiée aux tomates, 2 modalités sont testées. Le 1er lot est éclairé par du rouge et du bleu, le second reçoit du rouge, du bleu et du rouge lointain. Cette dernière longueur d’onde se situe « entre le rouge et l’infrarouge. Avec ce rouge lointain, on peut s’abstenir d’éclairage interlight. On gagne en précocité, l’enracinement est plus rapide et de meilleure qualité ». Les variétés de tomate en place (Xaverius et Clodano) ont des comportements quasi identiques. En jeunes plants, 6 spectres différents sont testés. L’objectif est de répondre à des besoins de plants plus allongés ou plus aérés. Plus de rendement Sur concombre, les feuilles sont plus grandes en ajoutant du rouge lointain dans l’éclairage ; là aussi le port général de la plante est plus aéré. Sur fraise, l’utilisation de rouge lointain et de bleu permet de modifier le comportement végétatif d’une culture à tendance générative : ces 2 couleurs influencent la date d’ouverture des premières fleurs ainsi que la nouaison des premiers fruits. Les rendements sont améliorés, les récoltes précocifiées. La modulation du spectre lumineux est possible en envoyant…
Le rouge voit plus loin