Suite à l’interdiction du dichloropropène en 2019, Anthony Petriez, producteur de pommes de terre à Noirmoutier, investit dans un outil électrique pour se débarrasser des nématodes. Anthony Petriez cultive 17 ha de pommes de terre sur l’île de Noirmoutier. En 2019, l’interdiction du dichloropropène marque un tournant dans l’itinéraire technique de l’exploitation. « Les nématodes peuvent causer une perte de rendement entre 80 et 100 % », explique l’agriculteur. « Les solutions de lutte hors chimie sont cependant limitées ». En effet, les matières actives restantes, à base de bacilles ou de fluopyram, se montrent moins efficaces. « La désinfection à la vapeur est quant à elle un non-sens écologique », déclare le Noirmoutrin. « Il faut brûler 3 000 litres de gasoil pour un hectare et le débit de chantier est extrêmement faible ». En 2019, Anthony Petriez découvre sur Internet l’existence d’un désherbeur électrique baptisé XPower. Son unité d’application haute tension délivre une puissance de 72 kW. La machine est à l’origine conçue pour le désherbage en prélevée, le défanage des pommes de terre ou la destruction des couverts. L’agriculteur fait vite le parallèle avec sa problématique de nématodes. « Cela me paraissait logique », confie-t-il. « À une telle puissance, qu’est-ce qui peut résister ? ». 80 % de larves détruites Anthony Petriez a l’idée de semer un couvert de sorgho avant l’implantation des pommes de terre pour attirer les nématodes. « Les feuilles, la tige et les racines du sorgho sont assez fines donc bien conductrices », affirme l’agriculteur. « L’électricité s’y propage sans encombre avant d’atteindre les kystes fixés sur les racines ». Le couvert est semé fin avril. Dès que la culture atteint 80 cm de haut, celle-ci est irriguée avant le passage du XPower pour amplifier la conduction. Le désherbeur est passé à 2,5 km/h. Le sorgho est enfin broyé à l’automne et incorporé dans le sol avec de la matière organique. Avant l’achat de la machine,…

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