En cahier des charges « l’Appel des Prés », Sébastien Lodiel maintient une forte part de pâturage sur son exploitation malgré l’arrivée des robots de traite. Des surfaces de fauche productives complètent l’offre fourragère qui atteint l’autonomie. Sébastien Lodiel s’était installé à Étrelles (35) avec ses parents et un autre couple en 2005. En 2020, il s’est retrouvé seul sur l’exploitation, embauchant deux salariés à mi-temps. « Auparavant, nous passions 5 h/jour dans la salle de traite. Le choix a été fait de passer en traite robotisée pour faire face à la baisse de la main-d’œuvre », témoigne l’éleveur qui a investi dans deux robots DeLaval arrivés en décembre 2020. « La détection des chaleurs et le contrôle de gestation se font au robot, sans besoin de collier. Les vaches sont identifiées grâce aux boucles électroniques. Cela a pesé dans le choix de ce type de robot. » Depuis 2019, le lait produit répond au cahier des charges « l’Appel des Prés » de Lactel. Les vaches doivent au minimum pâturer 200 jours par an et 6 heures par jour. Au moins 60 % de la ration doit être constituée d’herbe, pâturée ou stockée. Et l’alimentation est sans OGM. « La ferme a toujours été très ‘pâturante’ avec de l’autonomie sur les fourrages », précise Sébastien Lodiel qui dispose d’environ 40 ha accessibles pour le troupeau. « Malgré les robots, j’ai souhaité conserver beaucoup de pâturage pour réduire le coût alimentaire. » Pas de conservateur pour les ensilages d’herbe et luzerne. Simplification du pâturage Depuis cette automatisation, l’éleveur a refait des chemins pour laisser les vaches se déplacer librement au pâturage toute la journée. Elles parcourent parfois plus d’1 km à l’extérieur. Le pâturage fonctionne sur des paddocks de 2 ha sur lesquels les vaches restent 3 à 4 jours. « De mars à mi-novembre, lors de la…
Dossier technique
Pâturage et traite robotisée pour les 110 laitières