La rotation majoritaire maïs-blé chez les fafeurs ne permet pas de bénéficier des aides liées à l’éco-régime de la Pac. Certains font l’impasse ; d’autres modifient leur assolement pour les toucher. Une majorité des aides de la Pac est conditionnée au respect de certaines règles, regroupées sous le terme « conditionnalité ». Cette conditionnalité, pour la majorité des fafeurs, suppose, dans la nouvelle mouture 2023-2027, que, sur un tiers de la surface, la culture principale diffère de celle de l’année précédente ou doit être suivie d’une culture secondaire (couvert). À compter de 2025, il faudra deux cultures principales différentes sur les 4 années ou un couvert hivernal chaque année. Cette seconde hypothèse (couverts chaque hiver) sera difficile à tenir techniquement en monoculture de maïs grain (parcelle libérée tardivement). Les surfaces non productives (jachères méllifères, bosquets, mares…), sont également prises en compte dans la conditionnalité. Elles doivent représenter au moins 4 % des terres arables de l’exploitation ou 7 % en comptant les dérobées (coeff 0,3) et les cultures fixatrices d’azote, cultivées sans produits phytosanitaires. Les éco-régimes vont au-delà de la conditionnalité Les aides de l’éco-régime peuvent être obtenues via les pratiques agricoles qui donnent droit à des points, par la certification de l’exploitation ou par les infrastructures agro-écologiques. Trois niveaux de paiement sont possibles : 60 €/ha, 80 €/ha ou 110 €/ha pour la bio. Des primes pour les haies peuvent s’y rajouter. Dans le premier cas (obtention via les pratiques culturales), « une rotation maïs – blé – colza ne suffit pas à obtenir les aides », indique Céline Bruzeau, de la Chambre d’agriculture, intervenante à une journée technique d’Airfaf. Cette rotation ne donne que 3 points ; or il en faut 4 pour pouvoir prétendre aux 60 € et 5 pour 80 €/ha (voir ci-contre). Alors quelles sont les solutions ? « Les…
Dossier technique
Porc : Les fafeurs à l’éco-régime