Pas de règles précises pour obtenir une belle prairie après le semis. Il faut s’adapter au précédent cultural, bien préparer son sol, parfois semer sous couvert de céréale et surtout ne pas forcer sur la dose de semis ce qui est parfois contre-productif. « Un semis de prairie, c’est toujours une course de vitesse entre les espèces semées, les adventices, les parasites et les conditions climatiques », rappelle Benoît Possémé, chargé d’études au pôle herbivores de la Chambre d’agriculture de Bretagne. La date de semis dépend des espèces. Pour du RGI, RGH et RGA, il n’y a pas de risque à semer jusqu’au 15 octobre. Pour un semis de prairie multi-espèces avec du dactyle ou de la fétuque qui a une implantation plus lente, il faut éviter de semer après le 15 septembre. « Nous commençons à avoir des semis plus tardifs vers mi-octobre sous couvert de mélanges céréaliers pour protéger la jeune prairie du gel. C’est une pratique courante dans les Pays de la Loire qui sont régulièrement victimes de phénomènes de sécheresse à l’automne. Le méteil est récolté en ensilage en mai et la prairie démarre ensuite pour pouvoir produire à l’automne. » Au printemps tout lève, le bon comme le mauvais Le semis d’été réalisé après une céréale à paille permet à la prairie d’atteindre un stade suffisant pour résister au gel ; elle produira rapidement l’année suivante. Avec un précédent maïs ensilage, le semis d’une prairie avec une association de légumineuses peut se faire à l’automne uniquement dans les secteurs les plus précoces de Bretagne. Sur les secteurs plus tardifs, il est plus sage d’attendre le printemps pour garantir un développement suffisant des légumineuses. « Avec un semis de printemps tout lève, le bon comme le mauvais. On va avoir un fort développement de chénopode et de…
Dossier technique
Réussir l’implantation de sa prairie