Solarenn a fêté ses 75 ans les 21 et 22 avril sur son site à Saint-Armel (35). Avec un chiffre d’affaires en hausse de 3 %, la coopérative dresse un bon bilan de l’année 2022.
Malgré les craintes liées à la crise énergétique et à la hausse des coûts des intrants, les responsables de Solarenn se montrent satisfaits pour 2022 avec un chiffre d’affaires à 54,5 millions d’euros, en hausse de 3 %. « Cependant, de fortes disparités de résultats sont observées chez les producteurs, selon l’énergie utilisée et les équipements notamment », précise Christophe Rousse, président de Solarenn depuis 2009.
La recherche de sources d’énergie renouvelable reste d’ailleurs un axe de travail majeur pour l’avenir. Sur le site de la coopérative, les 4 trackers solaires couvrent 15 % du besoin électrique annuel. Des technologies sont aussi développées dans les serres en réponse aux aléas climatiques : écrans d’ombrage, nébulisation (brume d’eau), nouvelles variétés plus résistantes.
Inquiétude par rapport au pouvoir d’achat
Sur cette campagne, « le pouvoir d’achat des consommateurs est notre première préoccupation. Nous surveillons toujours de près la concurrence des tomates d’importation, présentes même en été aujourd’hui. Globalement, une tomate vendue sur deux est française. Il reste des marchés à prendre. »
La coopérative rassemble 30 adhérents produisant 30 000 t de produits sur 60 ha. « Nous sommes une petite structure, capable de prendre des décisions rapidement. L’agilité est notre force ». Au-delà des valeurs de solidarité et d’équité, les producteurs ont développé une capacité à s’adapter, à toujours innover pour répondre à la demande du consommateur. Le virage de la segmentation variétale et commerciale pris en 2010 en témoigne. « En 2000, nous avions 90 % de tomates rondes classiques, il n’y en a plus aucune aujourd’hui », indique Christophe Rousse.
La mini pastèque est lancée
Les tomates grappe (40 % des volumes en 2023), puis les petites tomates, les variétés anciennes sont arrivées. « Les dernières lancées sont les ‘Exaltenn’, des tomates cerise grappe très gustatives », précise Isabelle Georges, directrice. Des emballages moins consommateurs de plastique ou « tout carton » ont été développés. Les fraises, le melon petit gris rennais et cette saison la mini-pastèque se sont ajoutés à la gamme des maraîchers. « Nous avons aussi une gamme bio depuis 2 ans, représentant 2 % de nos volumes. »