Mardi 4 avril, à Quintin, 130 personnes étaient à l’assemblée générale de la section des anciens exploitants de la FDSEA. Sans surprise, la question des retraites a été au centre des débats de l’assemblée générale de la Section des anciens. Jonathan Tribodet, en charge du dossier pour la MSA en Bretagne, est revenu sur les évolutions et la réforme en cours, tentant d’expliquer « ce qui a changé, ce qui va changer et ce qui pourrait changer… » Notant qu’en agriculture, beaucoup n’ont pas validé une carrière complète, il a pointé le poids « des statuts précaires » – aides familiaux et conjoints collaborateurs, désormais limités à une durée de 5 ans maximum – qui donnent « une protection sociale à court terme » pendant l’activité mais génèrent « des droits très limités » en matière de retraite. « Ainsi la personne qui a été aide familial pendant 10 ans touche nettement moins que les minimas. » La présidente de la FDSEA, Fabienne Garel, réagissait : « À travail égal, il faut un statut égal. Les conjoints collaborateurs ne devraient plus exister, même pour une durée réduite. » Minimas, plafond de réversion, 25 meilleures années, défiscalisation des revenus du foncier… Pour Jean-Jacques René, président de la section des anciens, cela ne va pas assez vite. « La profession vit mal cette iniquité en matière de retraite. En Bretagne, les gens ont cotisé beaucoup mais se retrouvent avec des pensions proches des minimas de la loi Chassaigne 1. » « Imposer la carrière agricole » Déception aussi concernant la prise en compte des 25 meilleures années dans le calcul qui pourraient apporter un bonus de 100 à 150 € mensuels sur les pensions de base : « Nous avons cru que c’était acquis par le vote des parlementaires cet hiver… Mais l’application ne se fera pas avant plusieurs années. » Entre les maternités ou les périodes comme conjointe collaboratrice où des…
« Trop d’iniquité sur les retraites agricoles »