L’huile essentielle d’orange dessèche les germes de pomme de terre et augmente ainsi la durée de conservation des tubercules. L’huile essentielle d’orange utilisée en nébulisation a « un effet qui se rapproche du CIPC, en venant nécroser la germination présente », résume Guillaume Carpentier, responsable développement post-récolte pour la pomme de terre chez UPL. L’huile va dessécher les tissus tendres du méristème apical des germes, sans affecter l’épiderme du tubercule. La fin de ce CIPC (chlorprophame) en 2020 avait laissé la profession en situation de pénurie lors de son interdiction, des solutions de biocontrôle sont venues combler ce vide. Utilisé en curatif, cette huile d’orange nommée Argos chez le spécialiste des bio-solutions UPL peut venir compléter une stratégie anti-germinative de la culture en végétation. « L’hydrazine maléique peut gérer une partie de la future germination dès le champ et contrôler par la suite le stockage. On prolonge ainsi la dormance, la pomme de terre est moins stressée, l’âge physiologique est moins avancé ». Utilisée en complément de l’huile d’orange, cette stratégie pré puis post-récolte permet de gagner encore quelques mois de conservation. Guillaume Carpentier rassure sur le fait que l’utilisation de cette huile essentielle issue de pression à froid des fruits « ne laisse ni odeur sur les tubercules, ni goût ». Utilisée à raison de 100 mL à la tonne de pomme de terre stockée, l’huile d’orange peut être utilisée à chaud ou à froid, en respectant un délai minimum de 21 jours entre 2 applications. Cette huile est utilisable en agriculture biologique. Ne pas prendre de risques avec les pucerons Autre solution de biocontrôle proposée par UPL, l’huile minérale qui agit comme une barrière physique en engluant les pucerons, parfois vecteur de virus Y, et les empêche ainsi de piquer les feuilles. Nicolas Lemmonier, en charge du développement des bio-solutions chez UPL, explique que…
Dossier technique
Un zeste d’huile pour une bonne conservation