Yohan Lancelot a investi dans un nouveau système d’aspiration d’herbe. « Cette biomasse peut être utilisée dans des méthaniseurs, pour faire du compost, des panneaux isolants… », souligne-t-il.
« L’entretien (fauchage, débroussaillage, élagage…) pour les collectivités, les agriculteurs, les particuliers représente environ 80 % de notre activité. Nous gérons notamment les accotements de 3 500 km de routes ou autoroutes », souligne Yohan Lancelot. « Nous avons des faucheuses, des broyeurs, des lamiers d’élagage, 13 épareuses… Nous produisons aussi du bois déchiqueté et vendons des copeaux de bois pour le paillage des plantations. »
L’entrepreneur est à la tête de la SARL Yohan Lancelot et de l’ETA Lancelot-Meneust avec sa compagne Nadège. Le couple emploie 19 salariés. Sur la partie agricole, l’entreprise dispose d’un big-baller, d’un round-baller ainsi que de nombreuses bennes pour le transport. Une porte ouverte était organisée les 7 et 8 avril au siège à Argentré-du-Plessis.
Une première en France
Récemment, Yohan Lancelot a acquis un aspirateur à herbe de marque Mulag, fonctionnant avec la centrale hydraulique du tracteur (200 cv minimum) : le premier en France. Plutôt que laisser l’herbe se décomposer sur place, il projette de la récupérer. « Elle peut être valorisée dans différentes voies : comme matière première de compost, intrant de méthaniseur voire bientôt dans une entreprise confectionnant des panneaux isolants… ».
« J’ai opté pour cette machine car elle peut être retirée quand elle ne sert plus. À l’arrière, je positionne un ampliroll (Rolland) qui peut porter divers caissons. L’herbe aspirée est envoyée dans le caisson. Tous les équipements peuvent être dissociés. » Le coût de la faucheuse avec la turbine d’aspiration est de 180 000 € et de l’ampliroll, environ 70 000 €.
« Nous commercialisons déjà ce système d’aspiration dans plusieurs pays européens. Dans certains États comme les Pays-Bas, le ramassage de l’herbe est d’ailleurs obligatoire », détaille Cédric Huhn, responsable des ventes en France de la société allemande Mulag. « Laisser l’herbe au sol peut favoriser les incendies, polluer l’eau ou boucher les fossés – ce qui entraîne des risques d’aquaplaning ou de chaussée abîmée. Par ailleurs, les accotements ont tendance à se surélever avec l’accumulation de biomasse… ». Le retrait de l’herbe permet aussi de réduire la dissémination des adventices dans les parcelles agricoles.