Pour fêter ses 30 ans, Produit en Bretagne a organisé, jeudi 27 février, le « premier colloque national de l’offre régionale » à Ploufragan (22). Le fameux logo Produit en Bretagne est porté par 4 000 produits de 160 entreprises agroalimentaires bretonnes en grande distribution et en restauration hors domicile. Si la Bretagne est l’une des régions où l’on achète le plus de produits régionaux (près de 5 % de parts de marché), l’association et son tissu de PME et ETI (Entreprise de taille intermédiaire) adhérentes se sont interrogés sur leur place demain. « Aujourd’hui, nombreux dézinguent le modèle agricole et agroalimentaire breton… Mais il faut se rappeler qu’il a été une conquête pour nourrir et lutter contre la pauvreté », a expliqué, d’entrée, Michel-Édouard Leclerc, l’une des figures de la distribution – avec Thierry Cotillard (Intermarché) et Dominique Schelcher (Système U) – invitées à débattre. Les trois commerçants ont dans le viseur « les multinationales » et leurs grandes marques. Ils les accusent d’avoir profité de cette « période folle » (Covid, inflation spectaculaire, spéculation…) « pour se gaver et restaurer leurs marges » alors que les PME ont réclamé des hausses moindres mais justifiées. « Avec Égalim qui sanctuarise la matière première agricole, cela a aussi donné de l’air aux producteurs en amont », a insisté Thierry Cotillard. À l’avenir, les distributeurs assurent vouloir renforcer la place de la production locale dans les linéaires. « Le consommateur va comprendre que pour moins cher, les produits locaux proposent la même qualité que les multinationales. » Et Michel-Édouard Leclerc d’insister : « Nous sommes des régionaux convaincus. Mais l’avenir de Produit en Bretagne suppose de travailler sur la promesse : les produits bretons ne doivent pas seulement être des produits qu’on produit ici, mais aussi des produits meilleurs, plus sains, à la hauteur de la demande sociétale… Plus chers à produire certes, ils participeront alors à une bonne…
Des produits bretons, oui, mais meilleurs aussi