Lors d’un après-midi de démonstrations, des agriculteurs bretilliens se sont interrogés sur les itinéraires techniques simplifiés applicables au maïs grain et autres cultures de printemps. Gaël Souvestre, agriculteur à Pocé-les-Bois (35), fait partie d’un groupe Ceta 35 en agriculture de conservation au sein duquel sont organisés des formations, des essais, des démonstrations… Sur une SAU de 52 ha, il gère un atelier porc sur paille (70 truies naisseur engraisseur, en Label rouge avec Faf) et un cheptel allaitant basé sur une vingtaine de mères. Utilité du fissurateur ? Installé en 1994, il pratique le « sans labour » depuis près de 20 ans. « La rotation classique est blé – colza – blé – maïs avec parfois une orge après un blé », a précisé l’agriculteur lors d’une démonstration de matériel de strip-till sur son exploitation le 4 mai, organisée par le Ceta 35, Eaux & Vilaine, l’Agence de l’Eau et la Région. Alors que l’éleveur utilise généralement un fissurateur à 4 dents (Agrisem) avant maïs grain suivi d’un semis en combiné, « l’objectif de cet essai est de réfléchir sur l’utilité de la fissuration et l’impact de la fertilisation. Nous allons comparer les maïs jusqu’à la récolte et réaliser une analyse économique », indique Mathis Garnier, conseiller agronome Ceta 35. Des bandes ont été semées avec un strip-till Duro avançant à 5 km/h. L’outil est composé de plusieurs éléments successifs : disque asymétrique et chasse-débris en étoile, dent avec nez cassé pour éviter de remonter la terre humide, disque buteur qui ramène la terre écartée, rouleau. Derrière, le semoir, léger, est équipé d’un chasse-débris, d’une ligne de semis et d’un bloc de rappui. « De l’engrais peut être positionné à 12 cm sous la graine venant en relais de l’engrais starter. Du lisier peut aussi être épandu en surface et servir au système racinaire quand la plante est davantage développée. » Le strip-till…
Deux matériels de strip-till en démonstration