Depuis 2021, l’investissement dans un automoteur, alimenté par une à quatre tonnes à lisier au champ, permet d’épandre en moyenne 90 m3/heure. Si le transport du lisier était auparavant réalisé par une tonne de 20 m3 équipée d’une rampe de 24 m et d’un enfouisseur à dents de 6 m, les données ont changé en 2020. « En cause : le planning chargé au printemps, impliquant de travailler jour et nuit durant 3 à 4 semaines, et l’évolution à venir du volume à épandre, avec deux projets de méthanisation en réflexion », explique Stéphane Brizard, agriculteur à Bruz, président de l’InterCuma des 3 rivières. Un équipement reconditionné Un épandeur automoteur Vredo est ainsi venu rejoindre le parc matériel de la Cuma en mars 2022, permettant de doubler l’activité passant de 30 000 à plus de 60 000 m3 épandus. « Le plus simple aurait sûrement été d’investir dans un 2nd équipement tracteur/tonne. Mais après étude et démonstrations, un groupe d’adhérents a réussi à séduire le conseil d’administration – regroupant 5 Cuma – permettant un vote à l’unanimité en listant les atouts de cette machine… », remémore l’agriculteur qui s’est laissé convaincre. Et parmi ces avantages, on retrouve la lutte contre la compaction du sol, des chantiers plus rapides et possibles lors de conditions plus humides, la propreté des routes… L’investissement nu s’est monté à 350 000 €, pour un équipement d’occasion de 2015, de 7 200 heures. « L’achat d’outils reconditionnés est un concept peu développé en agriculture mais qui fait référence dans les Travaux publics. » Il est équipé d’un enfouisseur sur prairie (rampe à patins) à 58 000 € ou d’un enfouisseur à disques à 62 000 €. Ravitaillé par des tonnes à lisier de 17 m3 L’organisation des chantiers n’a cependant pas été simple à mettre en place : « L’automoteur exige une infrastructure plus importante qu’avec un ensemble en solo. » L’automoteur, à l’instar d’une ensileuse ou d’une moissonneuse, « n’est pas…
Dossier technique
Doubler l’activité d’épandage avec un automoteur