Le gouvernement a officiellement lancé, le 2 mai, le chantier sur les alternatives aux pesticides annoncé au Salon de l’agriculture. Un travail intégré au plan Ecophyto 2030, qui sera présenté en septembre. Le « chantier de planification écologique sur les produits phytopharmaceutiques » a été lancé le 2 mai en présence de quatre ministres : Marc Fesneau (Agriculture), Sylvie Retailleau (Recherche), Christophe Béchu (Transition écologique) et Agnès Firmin Le Bodo (Organisation territoriale et professions de santé). Annoncé par la Première ministre au Salon de l’agriculture, ce travail vise à « anticiper le retrait des substances actives les plus préoccupantes » et à « renforcer la mobilisation » autour des alternatives « chimiques et non chimiques », rappelle un communiqué de la Rue de Varenne. Ce chantier sera articulé autour de huit groupes de travail, pilotés par la DGAL (ministère de l’Agriculture). Y participeront les instituts techniques, les interprofessions, ainsi que l’Anses, l’Inrae et les pouvoirs publics. Comme l’indique le ministère, ce travail consistera d’abord à « partager […] le calendrier européen de retrait des substances actives ». Les premiers chiffres qui circulent font état de plus de 200 substances concernées dans les cinq à six prochaines années, parmi lesquelles les parties prenantes devront « cibler les usages les plus menacés ». Une fois les priorités identifiées, il s’agira d’explorer « l’éventail des alternatives disponibles et dont l’efficacité est reconnue, d’analyser leur degré de maturité, de les déployer ». Alternatives « de tout type » Pour certaines d’entre elles, il faudra aussi « intensifier » la recherche, prévoit la Rue de Varenne, « notamment dans le cadre de France 2030 ». Ces alternatives pourront être « de tout type », précise Marc Fesneau sur Twitter : « Biocontrôle, agroéquipements, semences, agriculture de précision, conduites de culture innovante ». Une première réunion a eu lieu le 10 mai….
Écophyto 2030 : Lancement du chantier sur les alternatives