À la ferme de Kerilleo, les talus et les arbres font partie du paysage. Une préservation du patrimoine saluée par un premier prix au Concours général agricole de Paris, dans la catégorie Pratiques agro-écologiques. Dans le petit village de Kerilleo en Plabennec, les arbres bicentenaires côtoient des sujets plus jeunes sur les nombreux talus qui bordent les parcelles. Hadrien Retailleau, Bleuenn Thépaut et son père Henri cultivent des légumes et élèvent un troupeau de Bretonne Pie noir. Tous les ans depuis leur installation en 2017, le couple n’a cessé de planter des arbres et de créer des talus. « Aujourd’hui chaque parcelle d’un arpent est bordée. Nous nous sommes inspirés du cadastre napoléonien pour recréer ces talus », explique Hadrien Retailleau. La ferme est en agriculture biologique depuis 35 ans, les champs ont échappé au remembrement en vigueur dans les années 60. Pour l’éleveur maraîcher, préserver ses grands arbres et continuer à planter « conserve l’aspect paysager ». Et de citer aussi des avantages agronomiques, comme la préservation de l’humidité pendant les périodes sèches, la protection du vent et de la pluie pour le troupeau, « les externalités positives environnementales, avec des corridors écologiques qui hébergent et permettent la circulation des coléoptères. Ici, il n’y a pas plus de 100 m de large entre 2 talus ». Lors des plantations de hauts jets, des frênes, des chênes et des châtaigniers sont préférés. Pour les sujets à mi-hauteur, les sureaux ou les noisetiers sont appréciés. Enfin et concernant les essences de plus petite taille, la ferme sélectionne des cornouillers, des genêts ou des ajoncs. Poussés par le syndicat des eaux du Bas-Léon, les associés ont participé au concours général agricole de Paris, dans la catégorie Pratiques agro-écologiques. Récompensés à Paris « Nous y sommes allés sans aucune ambition », résume le Finistérien, très modestement, qui ajoute que « d’autres gens sur…
Garder et transmettre le bocage