Beatrijs et Hugo De Wilt élèvent 40 vaches laitières et 45 brebis laitières à Nivillac (56). Ils essaient de maximiser le pâturage sur des parcelles majoritairement humides. Beatrijs et Hugo ont repris la ferme en 2021 : ils l’ont convertie en bio et ont introduit un troupeau ovin, par passion. « Techniquement les deux espèces se complètent bien au pâturage, on a moins de refus. Les vaches ne sont pas sensibles à la plupart des parasites digestifs des brebis. On fait du pâturage tournant et on alterne vaches et brebis, il est très rare qu’on ait besoin de traitements antiparasitaires ! Cela permet enfin d’étoffer la gamme de produits transformés. Mais le travail est un peu plus compliqué car cela multiplie le nombre de lots d’animaux ». Le lait de brebis est transformé en fromages frais, yaourts et riz au lait depuis l’an dernier : la traite, la transformation ainsi que la vente ont débuté en mai cette année. Les agneaux sont en sevrage progressif, la pleine transformation sera atteinte fin mai. En 2023, une partie du lait de vache va être transformée également. « D’ici deux ans on aimerait aussi accueillir un ou deux nouveaux associés sur la ferme, pour se diversifier encore et augmenter le volume transformé ». Prairies humides et vêlages groupés Une majorité de parcelles sont humides, donc cette année, avec les pluies, la mise à l’herbe a été tardive : les vaches ont passé 3 mois en bâtiment intégral, contre 2 jours l’an dernier. Désormais, tous les animaux sont dehors, en majorité en pâturage plat unique : les VL sont complémentées avec du foin à l’auge et 1 kg de céréales/VL/j et les brebis avec 0,5 kg de céréales/brebis/j. Les vaches produisent 15 L/j/VL (TB : 42 TP : 34 g/L). Les premières coupes d’enrubannage ont été faites mi-mai, et il a été d’autant plus dur de faire de l’enrubannage…
Gérer le pâturage pendant un printemps pluvieux