Au Gaec de Roveny, à Monterfil (35), le maïs conserve sa place et ce, malgré le passage en bio il y a deux ans et la mise en place d’un système pâturant, et des terres séchantes. En agriculture biologique depuis 2 ans, l’objectif du Gaec de Roveny est de maintenir le maïs dans la ration hivernale, à raison de 5 kg MS maximum de maïs épi /VL/j – pour ne pas avoir de correcteur à 1 300 €/t à apporter –. Un atout pour l’apport d’énergie dans la ration et maintenir l’état corporel des 180 vaches laitières. Avec le passage en bio, la sole s’est réduite de 50 à 20 ha. Les rendements vont jusqu’à 13-14 t MS par hectare… sauf en 2022 où les associés ont anticipé la récolte en ensilant les 4 à 9 t MS/ ha dans des parcelles plutôt séchantes. D’où l’importance de mettre toutes ses chances de son côté au démarrage de la culture. Une herse étrille efficace « Nous n’avons pas le choix de la parcelle. En bio, la notion de cohérence dans la rotation exige d’intégrer toutes les parcelles. Le maïs vient donc directement après 5 années de prairies ou après un méteil », explique Patrick Chevalier, en charge des cultures. Après une prairie, la parcelle reçoit 40 m3 de lisier de porc. La charrue ou le cultivateur viennent détruire le précédent, avant un passage de herse rotative. Après un repos de 4 à 5 jours, un second passage est réalisé le jour du semis. « Je recherche des variétés grain précoces les mieux classées en vigueur au départ, avec un port retombant », cachant l’interrang plus vite : Antonello, LG 31.272, Grizzly… Un biostimulant Explorer S10 est ajouté au semis à raison de 100 kg/ha, pour un meilleur développement racinaire et pour une meilleure résistance au stress hydrique. La graine est semée à 5 cm, pour permettre le…
Ils maintiennent le maïs dans leur rotation en zone séchante