La section œuf de l’UGPVB demande un maintien à 100 % de l’indemnisation des pertes économiques pour les éleveurs touchés par l’influenza aviaire et la prise en charge du surcoût de réalisation du premier nettoyage/désinfection. La filière œuf de consommation est très impactée par la crise de l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) qui a durement touché la Bretagne en 2023 et notamment les Côtes d’Armor. La production d’œuf de consommation est une filière à cycle long : 18 semaines pour élever une poulette puis environ 60 semaines de ponte. Au sein des zones réglementées (ZR) instaurées derrière chaque foyer d’IAHP, il n’y a aucune remise en place possible de lots de volailles tant que la zone n’a pas retrouvé intégralement son statut indemne. Vu les délais longs propres à la filière œuf, le retour à une production normale prend jusqu’à six mois après la levée des zonages. « Par conséquent nous demandons à l’État de maintenir l’indemnisation des pertes économiques, liées aux difficultés de remise en place de lots par absence d’animaux disponibles, à 100 % pour les élevages impactés par les zones réglementées instaurées à compter du 16 septembre 2022, à l’identique des indemnisations appliquées en 2021-2022. Toute réduction à 50 % de ce niveau d’indemnisation des pertes, tel qu’envisagé par l’État, est inacceptable », lance Éric Guelaff, président de la section œuf de l’UGPVB. Des surcoûts de nettoyage et désinfection non indemnisés Tous les éleveurs victimes de l’IAHP sont tenus de faire un nettoyage/désinfection complet de leur élevage appelé ND1. Contrairement à la 2e désinfection dite ND2, obligatoirement faite par entreprise externe et indemnisée, le ND1, considéré par l’État comme une opération « usuelle » entre deux bandes d’animaux, n’est pas indemnisé. Les techniques appliquées en bâtiments contaminés sont beaucoup plus poussées que les pratiques usuelles entre bandes. C’est particulièrement vrai en bâtiments cages ou volières…
Influenza aviaire : Maintenir le niveau d’indemnisation