L’avis de l’expert Israël Flamenbaum est spécialiste du stress thermique chez la vache laitière. Pour lui, partout dans le monde, la vache à haut potentiel laitier souffre l’été de la chaleur. Pour chaque tranche de 4,5 kg de lait produit, une vache dégage 100 W de chaleur en plus. Une laitière à très haut potentiel est ainsi « presque un poêle ambulant » puisqu’elle génère plus de 2000 W, soit l’équivalent de 25 personnes, rapportait Dr Israël Flamenbaum qui travaille sur l’impact de la chaleur sur les ateliers laitiers depuis 1975. « Lors d’un jour d’été typique, sous un climat chaud comme en Israël, en Floride ou même en Europe, la chaleur produite que la vache en lactation doit dissiper est supérieure à sa capacité à le faire. Elle bascule alors en situation de stress thermique », expliquait-il lors de son intervention au récent Congrès en ligne organisé par Phibro Animal Health*. Les laitières bien plus sensibles que les génisses Insistant sur les calories liées à la production, le spécialiste israélien a évoqué une étude qui a comparé l’évolution de la température corporelle de génisses et de vaches en lactation en fonction de la température ambiante. « Les résultats montrent que la température corporelle des génisses évolue peu quand le mercure monte. Surtout elle n’atteint jamais les 39 °C plus ou moins considérés comme la limite d’entrée du bovin en stress thermique. Tandis que les vaches en production voient leur température corporelle augmenter au fur et à mesure que la température ambiante grimpe. Dès 23 ou 24 °C – en fonction de l’humidité relative et d’autres facteurs –, elles passent la fameuse frontière des 39 °C de température corporelle et basculent en stress de chaleur. La production laitière est donc la raison pour laquelle les vaches souffrent particulièrement de stress thermique », détaillait…
Dossier technique
Le stress thermique démarre tôt