Inspiré par les techniques de gestion de l’herbe néo-zélandaises, Matthieu Caugant a investi dans des aménagements destinés à augmenter l’efficience du pâturage. Matthieu Caugant est installé depuis 2018 avec son père à Dinéault (29). L’exploitation compte 130 vaches laitières de race Pie Rouge et Procross, qui produisent entre 700 000 et 800 000 litres de lait par an. La SAU est quant à elle de 180 ha. « Notre exploitation est en agriculture bio depuis 2000 », raconte Matthieu Caugant. « Le système a toujours été basé sur l’herbe et sur l’autonomie ». En effet, les prairies occupent environ 150 ha de l’assolement et sont principalement implantées avec des mélanges multi-espèces. Le Gaec cultive également du blé noir, du maïs épi, des céréales et du méteil récolté en dérobée. Une inspiration néo-zélandaise Début 2019, Matthieu Caugant effectue un voyage d’étude en Nouvelle-Zélande. Il revient bluffé par la gestion de l’herbe des éleveurs locaux. « Ils mettent vraiment les moyens en face, que ce soit au niveau des points d’eau, des clôtures ou encore des chemins ». De retour au bercail, le Finistérien décide de s’inspirer des techniques d’Océanie. « Suite à mon installation, le troupeau est passé de 90 à 130 vaches », explique-t-il. « Le réseau d’eau n’était plus adapté. Nous souhaitions également augmenter le nombre de pâtures accessibles depuis la stabulation ». Ainsi, les deux associés se lancent dans des travaux pour créer des chemins, un boviduc et des accès à l’eau dans chaque paddock. Grâce à ces aménagements, la surface accessible par les animaux atteint environ 85 ha. « Au maximum, nous pouvons envoyer les vaches à 1,5 km de la stabulation », indique Matthieu Caugant. Les chemins, d’une largeur de 3 m, ont été empierrés. Des canalisations en diamètre 40 passent en dessous et desservent les bacs en béton de 1 300 litres qui…
Dossier technique
Les vaches ont accès à 85 ha