Pour répondre aux objectifs environnementaux et climatiques, l’enjeu est de ne pas perdre une unité d’azote autour de l’épandage, y compris sur prairie. L’équipement avec pendillards est l’option la plus courante et devient même un standard de par sa « polyvalence, sur prairie, céréales ou sol nu, permettant un bon débit de chantier », note Gurvan Le Boulc’h, animateur machinisme à la Fédération des Cuma de Bretagne. Mais sur prairie, sa limite c’est le salissement et donc le délai de retour des animaux dans la parcelle. « Et pourtant, malgré les pertes par volatilisation, pour un petit volume et quand les rampes sont près du sol et en dévers limité, l’outil fait du bon travail. » Les outils de type strip-till, enfouisseurs à dents ou déchaumeurs à disques indépendants présentent de bons résultats contre la volatilisation mais travaillent le sol et ne sont donc pas utilisables sur prairies. Cependant, deux autres équipements sont intéressants sur pâture. La rampe à patins Encore quasiment inexistante il y a 2 ans, la rampe à patins semble séduire certaines Cuma qui n’étaient pas jusqu’alors équipées en pendillards. Elle apporte encore plus de précision pour l’épandage sur la végétation en croissance, sans souiller les plantes, en déposant le lisier au sol sous le feuillage. « Cependant, la pression au sol étant trop faible, elle ne l’enfouit pas », note l’expert en machinisme. Il ajoute : « Compter un surcoût de 48 000 € pour une rampe de 15 m (pour un équivalent de 35 000 € pour des pendillards), permettant un retour des animaux sur la parcelle de 10-15 jours après épandage d’après les utilisateurs et peut-être moins de volatilisation de l’azote, car le contact avec l’air est moindre qu’avec des pendillards ». Il est aussi rapporté moins de ruissellement. Posé au sol dans un léger sillon, le lisier s’écoule moins dans les parcelles en dévers. L’enfouisseur à disques…
Dossier technique
Quel équipement choisir pour l’apport de lisier sur prairie ?