Selon les responsables de la Chambre d’agriculture, l’amélioration des revenus dans quasiment toutes les productions bretonnes est un levier pour « faire venir davantage d’actifs dans ces filières qui manquent de bras ». « Les prix élevés de 2022 ont généré des revenus décents pour les agriculteurs bretons malgré une hausse des charges inédite », a commenté André Sergent, président de la Chambre régionale d’agriculture, lors de la présentation d’une analyse issue de l’observatoire économique et social des filières agricoles et agroalimentaires de Bretagne, le 2 mai à Rennes. « Nous vivons actuellement une perte de repères, avec une volatilité jamais connue auparavant. » « La raréfaction des ressources est la 1re raison à l’augmentation des prix agricoles liée notamment au conflit en Ukraine et aux crises sanitaires. La collecte laitière diminue de 1,3 % entre 2021 et 2022, le cheptel allaitant de 3,6 % affichant une chute de 21 % en 10 ans. La chaleur et la sécheresse ont impacté les rendements des cultures. En haricots, la production a chuté de 40 à 50 % », chiffre Laurent Kerlir, vice-président. De – 3 % sur un an, les abattages de porcs sont au plus bas depuis 2014. « La baisse qui continue cette année pourrait amener à un abattoir de trop en Bretagne voire davantage », ajoute André Sergent. Les fabricants d’aliments rencontrent aussi des difficultés avec une baisse de 3,8 % de leurs tonnages entre 2021 et 2022. À l’export, les volumes agricoles et agroalimentaires sont en repli de 2,7 % (- 10 % sur les viandes) mais la valeur s’accroît de 15,5 %. Inquiétude sur une réouverture des négociations Les responsables de la Chambre s’inquiètent du retour des négociations commerciales demandées par la grande distribution. « Pour aider les consommateurs à faire face à l’inflation, nous proposons plutôt la mise en place de chèques alimentaires ou de dons. » « Nous…
Une embellie sur les exploitations bretonnes