Une large gamme de jeunes plants d’arbres fruitiers

15900.hr - Illustration Une large gamme de jeunes plants d’arbres fruitiers
Florent Vauversin dans sa pépinière.
Florent Vauversin et Véronique Gautier ont créé une pépinière d’arbres fruitiers à Peillac, sur 3 hectares. 400 variétés de diverses espèces sont proposées à la vente.

Des pommiers, des poiriers, des pruniers mais aussi des amandiers, des noyers, des mirabelliers, des asiminiers et une soixantaine de cépages de vigne se côtoient dans les parcelles de la ferme de Cohan, à Peillac. « Nous avons repris, il y a 4 ans, une maison d’habitation et quelques hectares plus ou moins en friche », indique Florent Vauversin. « Notre idée de départ était de produire des plantes médicinales, mais il est difficile d’en vivre ». L’ancien salarié viticulteur champenois et sa compagne se sont donc orientés vers la production et la vente de jeunes arbres fruitiers. « J’ai appris à greffer sur le tas ; c’est devenu une passion ». Les porte-greffes sont achetés dans une pépinière spécialisée en Anjou. « Dans deux ou trois ans, je serai autonome en porte-greffes qui seront d’autant plus adaptés au climat local et au terroir ». L’horticulteur les plante, couvre le sol de paille puis greffe un fragment de branche d’une variété choisie parmi ses propres arbres. Il greffe essentiellement selon la technique du « chip budding » qui consiste à prélever un fragment comportant un œil et à l’insérer dans un évidement de forme complémentaire créé sur le porte-greffe. La technique est assez proche de l’écussonnage, « que je pratiquais auparavant sur les fruitiers à noyaux ». Certaines espèces sont multipliées par marcottage. Il propose également des plants d’agrumes greffés, vendus en pots. « Ce sont des variétés rustiques qui résistent jusqu’à -12 °C ».

Peu d’investissements

Florent Vauversin et Véronique Gautier ont acheté, pour démarrer l’activité, pour 2 000 € de petit matériel. Ils viennent d’acquérir un motoculteur, un girobroyeur et une petite remorque. « Le paillage a pour but d’améliorer une terre relativement pauvre. Nous n’utilisons pas d’engrais ». Les porte-greffes sont plantés sur des bandes d’un mètre de largeur, aménagées entre des rangées d’arbres et d’arbustes de diverses espèces. Les ventes de plants greffés, en racines nues, ont lieu en direct, sur la ferme, à l’automne, aux environs de 20 € l’unité. « L’objectif est de vendre un millier de plants », indique l’horticulteur qui propose également du conseil en agroforesterie fruitière et viticole. Sa compagne se focalise essentiellement sur la production et la commercialisation de fruits. Le producteur de plants de cerisiers, de groseilliers ou encore, de framboisiers, a dû faire face aux attaques de campagnols, « ils attaquent les racines ou l’écorce des plants » et à la sécheresse de l’an dernier (pas d’irrigation). Les chevreuils sont maintenus à distance grâce aux clôtures installées autour de la pépinière. La fédération de chasse a aménagé quelques mares sur la ferme pour favoriser la biodiversité. « Cette biodiversité, encouragée également par les nombreuses espèces de fleurs semées dans la pépinière, doit permettre d’assurer un équilibre et de contenir les ravageurs (chenilles, pucerons…) ».

Vente de bouteilles de vinaigres aromatiques

Véronique Gautier confectionne des vinaigres aromatiques issus d’une grande diversité de plantes sauvages. Certaines plantes sont issues de cueillette sauvage sur leurs terres : achillée mille-feuille, reine-des-prés, menthe, aubépine, sureau, fenouil. Les autres plantes sont cultivées dans le respect des cycles de la nature : lavande, romarin, thym et thym citron, céleri, sauge…


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