La première présidente de Finistère Remplacement Christiane Philipot se souvient que « tout a commencé par les mutuelles coups durs, qui étaient là en cas d’accident, de maladie ou de décès. Il y avait un référent par quartier ». Ce référent, aussi agriculteur, « avait déjà de quoi faire chez lui », a-t-elle souligné lors de l’assemblée de l’association qui fêtait par la même occasion ses 20 années d’existence.
Le service de remplacement avec un statut d’employeur à proprement dit arrive dans les années 1985, « ce qui a permis de répondre à des demandes de remplacement, comme des congés maternité ». Plus tard sur la région de Brest et lors de réunions, « nous listions au tableau les permanents et les vacataires. L’agriculteur qui cherchait quelqu’un pouvait le trouver sur une autre commune, le jeune qui voulait travailler trouvait une ferme ». Cette organisation s’est ensuite « transposée au niveau départemental, avec l’embauche de Stéphane Charon comme directeur ».
Esprit d’entreprise et notoriété
Par la suite, « nous avons tout mis en œuvre pour avoir un esprit d’entreprise, afin que les salariés s’y retrouvent », poursuit Michel Morvan, second président. Cet esprit d’entreprise rend les salariés « performants. Avec des agriculteurs satisfaits, on se créé une notoriété ». Aujourd’hui et 20 ans après, le président Gilbert Tromeur doit faire face à « une période de tension sur la main-d’œuvre, avec en parallèle un regain des effectifs dans les écoles, c’est réjouissant. Il y a aussi un apport de personnes en demande de relance de leur vie professionnelle. Notre cheval de bataille doit être l’accueil de ces personnes dans nos fermes. C’est à chaque échelon que nous avons un rôle à jouer ».