Agir ensemble face aux algues vertes

Les adhérents d’Agriculteurs de Bretagne et de Produit en Bretagne se sont attaqués à l’épineuse question des algues vertes à Quessoy (22).

16376.hr - Illustration Agir ensemble face aux algues vertes
Jean-Luc Barbo, Danielle Even et Jean-Yves Piriou lors du colloque à Quessoy (22).

La commission « Agriculture et société » d’Agriculteurs de Bretagne et de Produit en Bretagne a organisé son 2e colloque, mardi 6 juin, au lycée agricole de Quessoy (22). La rencontre, ouverte aux adhérents des deux associations, s’est notamment interrogée « sur le chemin collectif pour la Bretagne » dans la lutte contre les algues vertes. « Au départ, on ne savait pas trop d’où venait ce phénomène », a rappelé Jean-Yves Piriou, co-président de France Nature Environnement Bretagne, qui a mené des recherches sur les marées vertes dès 1985 à l’Ifremer. Les travaux ont montré qu’il y avait en jeu des conditions physiques – « zone de piégeage hydrodynamique, plage à faible pente… » – ainsi qu’une question d’apports de nutriments pour permettre la croissance des algues. « Alors qu’il y avait 60 ans de réserve de phosphore dans les sédiments, le levier était le nitrate arrivant dans les baies qui est à 90 % d’origine agricole. » Danielle Even, membre du conseil d’administration d’Agriculteurs de Bretagne, a alors rappelé le défi immense lancé à la profession : « Il fallait aller très vite dans cette lutte en partant d’une copie blanche. Cela ne pouvait passer que par du local, des projets de territoires. Même si dans les réunions, il y avait des antagonismes terribles entre les parties, cette question des algues vertes est avant tout une aventure humaine. » Un travail de terrain méconnu Élu à Lamballe Terre & Mer et président de la commission locale de l’Eau (CLE) du pays de Saint-Brieuc, Jean-Luc Barbo connaît bien le dossier. Si les échouages des dernières semaines ayant conduit à la fermeture de plages à Hillion (22) l’affecte, le Costarmoricain a rappelé qu’il y a eu « des efforts énormes » effectués : « Aujourd’hui, 45 à 50 % d’azote en moins terminent dans la baie… Mais cela ne suffit pas et les derniers milligrammes seront les plus durs à…

Cet article est réservé
aux abonnés numériques

Je me connecte

Already a member? Connectez-vous ici

Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article